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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 20:50

       recit de soeur Marie-Therese PUECH                        

Le mardi 24 novembre 2011 la communauté de Mbang -ville au sud-est du Cameroun- Monique, Solange, Marie-Thé-, prend la route à 6h30 pour Maroua -ville à l’extrême nord du pays- où doit se vivre un double événement de la vie de la vice-province : l’engagement définitif de Delphine et de Bernadette et la première assemblée avec le nouveau conseil, en présence d’Agnès et de Paula. Emmanuel, responsable de formation agricole, nous accompagne pour visiter sa famille à Maroua. Il sera notre chauffeur.

Le long de la piste forestière nous achetons des provisions pour la fête : bananes plantain et bananes douces, macabos… Il était déjà 11h quand nous arrivions à Bertoua : 120km ; il nous en reste encore 1000 ! De Bertoua à Abong Mbang, la route goudronnée nous permet d’avancer plus rapidement. Mais plus loin, arrêts plus ou moins prolongés : passages délicats où les camions passent un à un ; celui qui franchit l’obstacle tire le suivant… Grande solidarité entre les camionneurs ! Par endroits, saignées profondes qu’il faut essayer d’esquiver, camions couchés qu’il faut contourner, ou encore pente importante où les camions patinent. Grace aux roues motrices de notre voiture nous réussissons à avancer… Un jeune chauffeur roulant dans une petite voiture, demande de nous suivre. Finalement c’est lui qui passera devant maitrisant mieux la route. Il fait déjà bien nuit. Une grosse pluie nous oblige à nous arrêter, la visibilité étant nulle. Dès que la pluie s’arrête nous reprenons la route. Mais après plusieurs kilomètres où nous avons pu admirer la dextérité de notre guide, la voiture est bloquée et ne peut cette fois repartir : la terre répandue sur la route en travaux a transformé celle-ci en un véritable bourbier. La corde entre les deux véhicules se rompt ! Par chance un autre véhicule arrive à l’horizon. C’est un « frère » de notre compagnon de route qui lui prête sa corde, choisissant, lui, de ne reprendre la route qu’avec le jour. Grâce à cela nous poursuivons ensemble la route. Et c’est à 1h du matin que nous arrivons à Maïgenga. Le jeune homme, un musulman, nous invite chez lui. Sa famille l’attendait. Aussitôt matelas, draps, oreillers, couvertures sont installées sur les tapis. De l’eau, chauffée, nous permet une agréable petite toilette. Et alors que j’étais déjà installée sur le matelas, heureuse de pouvoir, enfin, m’étendre, nous sommes invités à prendre un thé chaud et un excellent repas !

Le mercredi 25, à 6h30, le fils nous conduit à la station pour le plein d’essence. Après le petit déjeûner nous reprenons la route. Une cinquantaine de kilomètres de route goudronnée et c’est à nouveau la piste. Dans un endroit délicat des jeunes sont là pour nous guider, une occasion pour eux de gagner quelques pièces. Plus loin, nous nous embourbons : des camionneurs nous aident. A 10h nous sommes à Ngaoundéré où nous faisons escale pour saluer nos frères oblats. Heureuses retrouvailles !...

Le lendemain matin, jeudi 26, Solange et moi profitons de la possibilité de faire des examens de santé. A 13h30 nous reprenons la route pour Maroua où nous arrivons enfin vers 17h, juste à temps pour participer à la veillée de prière avec nos deux sœurs.

Une fois encore, nous avons fait l’expérience des difficultés de communications dues à l’état désastreux du réseau routier et notamment en saison des pluies mais aussi de la généreuse solidarité africaine !

Marie-Thérèse Puech, FSE

 

 

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commentaires

D
je ne pourrais pas soutenir un tel rythme! le réseau a l'air vraiment dans un état désastreux!
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