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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 19:08

se marier est une preoccupation des Hommes ,meme si certains disent ne pas y trouver leur compte...

 en pays Dagara ,le mariage est une imperieuse necessité.c'est par le mariage que le jeune homme ou jeune femme ,s'integre et perpetue sa lignée.

pour sceller le mariage ,il a été institué une dot.

cette tradition a traversé le temps, malgré l'interdiction (code des personnes et de la la famille).

la dot dans le pays Dagara est le symbole du mariage.cela va au dela des deux personnes mais unit deux familles.

cela se fait en 3 phases (selon l'abbé Kusielé Dabiré Jean-Marie,docteur en theologie de Diébougou)

-don de 350cauris environ plus une pintade et une poule.

- ensuite selon la "valeur de la dot "de la mere de la mariée, 1200 a 1300 cauris.

-ensuite ,l'aide aux travaux des champs dans la famille de la mariée et s'joute a cela ,l'achat d'une genisse et d'un taureau.

mais la dot affirme aussi la valeur du marié qui garde ses traditions.

 orage-burkina-faso-445580

De son côté, l’abbé Constantin Gbaanè Dabiré, philosophe et anthropologue au CDFA de Diébougou, pense que le système de la dot confine la femme dagara dans un statut d’infériorité tout en lui conférant dans le même temps, une importance, une reconnaissance. En effet, le mariage dagara tient compte de la femme en ce sens que c’est son nom qui est donné à l’enfant. Lequel nom n’est pas le même chez les Dagara que chez les Occidentaux. Par exemple, l’enfant issu d’une femme Da mariée à un Somda portera le nom Da mais pas celui du clan ou de la famille qui reste une propriété exclusive du mari.

 P1654.jpg

 

Certains estiment que la dot pousse des jeunes à l’exode rural ou l’immigration pour rechercher les sommes nécessaires au mariage. Anderman Hien, conseiller municipal du secteur n°2 de Diébougou et fils d’un chef coutumier, soutient que la dot est sacrée et doit rester telle. Cependant, il reconnaît que ses mutations fragilisent la société et les jeunes en sont le plus victimes. Pour lui, le refus de certains jeunes de se marier les expose aux maladies et cultive l’irresponsabilité. Mais à la question de savoir s’il faut supprimer la dot, sa position est claire : "La suppression de la dot serait la décapitation de la société dagara".

Du reste, poursuit-il, la dot est une question qui relève des parents et des oncles. Il se dit plutôt surpris que des jeunes la redoutent. "Quand un jeune homme aime une femme, fait-il savoir, et que cette dernière est consentante, il le fait savoir à ses parents et à ses oncles qui prennent les dispositions pour payer la dot".

Meda Cath[1].. 

 

 

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commentaires

T
<br /> Bonsoir Toubabou ; Très bel article sur la dot. Je me souviens que ma grand-mère aussi parlait de dot, à l'époque dans les vieilles familles juives de Pologne, de nos jours ça n'existent plus. Je<br /> continue la visite de ton blog. Bonne soirée, Véronique.<br /> <br /> <br />
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